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partie centrale qui "pousse"

2013-2014: Ethiopie (Une Autre Planète)

Vendredi 27 décembre (vol Paris-Addis Abeba)

TGV de Lausanne à Paris avec François et Sylviane. Patrick nous retrouve à la gare de Lyon à Paris, puis Eric nous rejoint à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaule. Envol pour Addis Abeba.

Samedi 28 décembre (Addis Abeba - Kombolcha)

Arrivée à Addis Abeba en début de matinée. La capitale culmine à 2'500 mètres d’altitude et le climat y est donc tempéré (18 degrés quand nous y atterrissons). Accueil à l’aéroport par notre guide local, Michel et nous faisons connaissance du reste du groupe (Philippe, Pierre, Luc, Jean-Luc et sa femme Marie-Evelyne). Départ avec quatre véhicules 4x4 (nous avons 4 chauffeurs, un cuisinier et le guide). Route en direction de Kombolcha sur le haut plateau Ethiopien. Nous nous arrêtons en route pour dîner dans un restaurant de Debre Behran.

Arrêt au col de Tarma Ber à 3'150 m d’altitude pour une vue panoramique sur le cours supérieur de la vallée d’Awash. Nous avons l’occasion d’apercevoir de nombreux rats-taupes géants qui se prélassent sur les rochers au bord du précipice.

Col de Tarma Ber
Rat-taupe géant

Finalement nous arrivons en fin de journée à Kombolcha pour passer la nuit à l’hôtel.

Dimanche 29 décembre (Kombolcha - Mekele)

Nous poursuivons notre route en direction de Mekele par les hauts plateaux Ethiopiens et la vallée du Rift. C’est la fête de la St-Gabriel en Ethiopie et nous croisons de nombreux rassemblements dans les villages que nous traversons. Nous passons par le col « Gran casso » qui culmine à 3'900 mètres d’altitude. L’air est frais, mais nous supportons parfaitement les températures en manche courte, c’est l’avantage de se situer proche de l’équateur !

Arrêt au lac Aschenge et découverte des plaines fertiles de Raya-Azebo.

Lac Aschenge




Ascension avec nos 4x4 du col de l’Ambaga Alage. Finalement nous amorçons notre descente du plateau Ethiopien en nous arrêtons à Mekele qui est situé à 2'000 mètres d’altitude et y passer la nuit dans un hôtel confortable.

Mekele

Lundi 30 décembre (Mekele - Hahmed Ila)

Cap sur le désert de Danakil. Après 40 km de route goudronnée, nous poursuivons sur la piste. Une route goudronnée qui mène au Danakil est en construction depuis 2 ans. Elle servira au transport des minéraux extraits dans le désert salé. La route ne cesse de descendre dans un environnement de plus en plus chaud et sec. Les bords déchiquetés du rift ressemblent étrangement à ceux du Grand Canyon.

 

 

En fin de matinée nous arrivons à Bere Ale situé à 700 m d’altitude, point de rencontre des caravanes de sel qui viennent décharger leur précieux chargement. On nous dépose dans une case où des sandwichs au poulet sont servis pendant que le guide présente nos autorisations de passage à la police locale et négocie notre garde rapprochée pour la région Afar. Nous faisons ensuite une visite du village où nous rencontrons de nombreux enfants. Le stock de sel provenant du lac Karoum se trouve maintenant dans le village, alors qu’avant il se trouvait aux abords du lac salé. Ce sel est principalement destiné au bétail, cependant des familles pauvres en achètent quand même faute de mieux. Ils dissolvent le sel dans de l’eau afin que le sable sédimente et utilise ensuite la saumure pour agrémenter leurs plats. Nous visitons également le puits du village de 15 m de profond. L’été la région du Danakil est inondée et donc il suffit de creuser à 10 ou 15 m de profondeur pour trouver de l’eau.

A partir de ce village se joignent à l’expédition les gardes armés qui représentent le gouvernement afar, et qui nous escorterons jusqu’à la fin du séjour. Nous avons donc quatre militaires et un policier, tous armés de kalachnikov. Ces derniers prennent un de nos 4x4 et nous ouvrent la route. Nous parcourrons ensuite les 60 km de piste qui nous séparent du village de Hahmed Ila, où vivent les travailleurs du sel. Sur le chemin nous nous arrêtons devant quelques cases où vivent des nomades Afar. Nous nous arrêtons ensuite à l’altitude 0 où nous croisons de très nombreuses caravanes de dromadaires (plusieurs centaines) chargés de sel qui entament leur lente ascension en direction des hauts plateaux. Nous arrivons finalement au village de Hahmed Ila situé à -80 m sous le niveau de la mer pour y séjournerons deux nuits d’affilées sous tente.

Village Nomade Afar
Caravane de dromadaires
Altitude zéro

Mardi 31 décembre (Lac Karoum et Dallol)

Tôt le matin nous partons en 4x4 pour le lac de sel Karoum. Nous sommes accompagnés par un guide Afar local qui connaît bien cette région considérée comme la plus chaude de la planète. Nous découvrons cette zone étrange, envoûtante, immense et uniforme, située à 130 mètres en dessous du niveau de la mer ! Durant une heure environ, nous roulons avec nos véhicules sur la banquise de sel jusqu’à une zone d’extraction artisanale. Nous assistons au découpage des briques de sel et au chargement des dromadaires qui ne tardent pas à s’étirer en longues caravanes sur le lac Karoum. L’extraction du sel est répartie en deux groupes, les Afar et les Tigréens qui travaillent pour ces derniers. L’ethnie Afar est la seule autorisée à exploiter ce sel, cependant ils délèguent le travail le plus ingrat aux Tigréens. Ces derniers sont chargés d’extraire les plaques de sel pour que les Afar les découpent en briques de taille standard. Les Tigréens ensuite les chargent sur les dromadaires. Nous assistons durant une bonne demi-heure à ce travail laborieux sous un soleil de plomb avant de poursuivre notre route pour Dallol.

Emergeant de l’immense étendue blanche, le site hydrothermal de Dallol, avec sa partie Ouest fracturée, tailladée de nombreux canyons surplombant d’énormes blocs de sel et cheminées de fée se profile sur le bleu foncé du ciel. Cet étrange volcan dont le sommet est à une altitude négative figure en bonne place au registre des volcans actifs.

Dallol est situé non loin de la frontière avec l’Erythrée, au Nord de la dépression Danakil, à 130 mètres en dessous du niveau de la mer. Dans cette plaine d’effondrement, de forts taux de sédimentation se sont produits remplissant la dépression de roches sédimentaires détritiques et d’évaporites uniques au monde. Des dépôts marins coralliens apparaissent aussi sur les bords de cette zone effondrée de moins 30 à plus 90 mètres d’altitude. Ils correspondent aux différentes pénétrations de la Mer Rouge. En effet, l’arrivée de la Mer Rouge par le Nord s’est produite au moins trois fois dans le « Golfe de Danakil », il y a 200'000 ans, 120'000 ans et 80'000 ans, laissant des dépôts de sel de plusieurs kilomètres d’épaisseur. La sédimentation fut favorisée par l’aridité du climat et l’isolement soudain de la masse d’eau de mer en raison d’un évènement tectonique, et/ou d’un barrage constitué par l’empilement d’immenses coulées provenant du volcan Alid. La dernière activité du volcan Dallol est une éruption phréatique qui date de 1926. Aujourd’hui, cette importante zone volcanique se caractérise par des émissions de fumerolles. Les gaz traversent une importante couche de sel et de potasse avant de sortir à l’air libre. Les fluides hydrothermaux enrichis de sel se recristallisent à leur sortie sous forme de magnifiques concrétions de travertins colorés orange et jaune. On peut aussi observer des coulées de saumure à hautes température (+100°C), dont la composition est principalement du chlorure de magnésium auxquels s’ajoutent du calcium et du fer. Une multitude de monticules et de cônes crachotent, dans des gargouillements de marmites. Des geysers de vapeurs sulfureuses jaillissent à différents endroits. Ces formations de sel, qui disparaissent chaque année à la saison des pluies, se mettent en place comme des coulées de cire.

 

Comme prévu, nous observons des geysers miniatures, des lacs d’acide au vert profond, des labyrinthes de roche déchiquetée, tranchante, des tours de sel stratifié, des coulées de saumure, des concrétions multicolores… Dans ce paysage indescriptible, on a réellement l’impression de se rapprocher des origines du monde ! Comme avait dit Nicolas Hulot dans un épisode d’Ushuaïa sur le Danakil, « la Nature, parfois, exagère ! ».

 

Après deux heures de découverte de ce site unique au monde, nous visitons d’autres curiosités adjacentes à Dallol. Des sortes de petits cratères affleurent à la surface de la croute salée et des coulées blanches et cireuses de bischofite (chlorure de magnésium hydraté) fondue dégorgent sur le pourtour de ces intrusions annulaires. Le sol est constitué d’un mélange de sel et de poussière. La sensation de marche et le son de nos pas ressemblent étrangement à de la marche dans la neige ! En m’approchant je suis surpris par l’odeur, ça sent le fromage fondu ! On pourrait croire qu’un gisement de raclette se trouve à cet endroit. Je remarque également qu’un ruisseau d’acide sulfurique coule sous la couche blanche de bischofite. Le guide Afar prélève un échantillon de cette substance sur un bâton pour nous le faire toucher. Apparemment ce résidu doit être particulièrement acide, car son contact me brûle les doigts. Le guide Michel nous explique que des remontées acides explosent de temps en temps à la surface à cet endroit à la suite de tremblements de terre, ce qui forme ces intrusions annulaires caractéristiques. Il s’agit donc d’une zone imprévisible et dangereuse.

Nous poursuivons ensuite à pied vers une zone toute aussi surprenante.

Derrière un massif rocheux, nous apercevons un étang contenant un liquide foncé visqueux.

Le guide Afar a récupéré un échantillon dans un culot de bouteille en plastique et verse le contenu sur le sol. Le liquide d’abord visqueux commence à se figer au contact du sol salé. A l’époque, des industriels pensèrent qu’il s’agissait d’une sorte marre à pétrole à ciel ouvert. Cependant ils ont vite déchanté en s’apercevant qu’il ne s’agissait pas d’or noir et que le site n’était pas exploitable. D’ailleurs il ne fait pas bon vivre à cet endroit, car des oiseaux morts jonchent le sol. Les seuls animaux vivants que l'on observe sont les Solifuges, appelées "araignées scorpions". Ils font partie de l'ordre des arachnides et leur principal particularité est leurs deux larges chélicères, chacune composée de deux articles formant une pince. Les Solifuges possèdent également de longs pédipalpes sensoriels qui servent également d'appendices locomoteurs. A côté de cet étrange étang on aperçoit également un véhicule militaire rouillé qui date de la seconde Guerre Mondiale.

Finalement nous rejoignons nos 4x4 pour nous rendre aux canyons de sel rose où nous pique-niquerons. Il fait pratiquement 40 degrés et le soleil tape très fort. Nous faisons donc une sieste confortablement installé à l’ombre sur des matelas. Le guide Michel nous apprendra qu’à cet endroit des diplomates britanniques furent kidnappés en 2007 par des Erythréens. Heureusement ils furent relâchés sans dommage après 2 semaines de négociation.

Vers 15h00 nous sortons de notre torpeur et commençons l’exploration des vertigineux canyons de sel rose composés de strates de chlorure de magnésium.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons à un nouvel endroit étrange. Cette fois il ne s’agit pas d’acide ou de liquide visqueux, mais de bassins bouillonnants contenant un liquide brunâtre saturé en nitrate de potassium. Le guide Afar y plonge la main et y sort une poignée de nitrate de potassium cristallisé !

Après une journée éprouvante mais inoubliable dans l’enfer polychrome de Dallol, nous retournons au campement avec nos 4x4. En chemin nous croisons d’innombrables dromadaires en route pour Hahmed Ila  et chargés des fameuses briques de sel que les Afar avaient découpés le matin.

Après une douche rudimentaire, les chauffeurs nous invitent à essayer du khat avec une bonne tasse de café Ethiopien.

Le soir nous faisons le réveillon du Nouvel-An.

Mercredi 1 janvier (Hahmed Ila - Erta Ale)

Nous nous levons tôt afin de ranger le campement rapidement et partir pour l’Erta Ale qui se trouve à une centaine de kilomètres au Sud. Nous empruntons une piste difficilement praticable à travers une région qui devrait être minée selon nos informations. Nous dînons dans un village au pied du massif volcanique où se trouve l’Erta Ale. Le guide en profite pour régler les formalités d’usage. Nous faisons ensuite plus d’une heure de 4x4 avec un guide Afar qui conduit nos chauffeurs dans un véritable labyrinthe de lave solidifiée pour atteindre le camp de base de l’Erta Ale. Nous nous reposons d’abord dans des huttes de pierre en attendant la tombée de la nuit. Après un bon souper préparé par notre cuisinier, nous levons le camp pour gravir les pentes faibles et régulières de l’Erta Ale sur un terrain inégal. L’acheminement des sacs (matériel lourd, réserve d’eau et matelas) est assuré par des dromadaires. François et moi avons souffert d’insolation (vomissements) durant toute la journée. Nous n’avons donc pas la force de faire les 3 ou 4 heures de marche pour atteindre le sommet. Nos problèmes gastriques ne nous arrêtèrent pas, car nous décidons de faire l’ascension du Erta Ale à dos de dromadaire ! Ces derniers sont plus habitués à transporter du matériel que des êtres humains. Après 2/3 du chemin effectué, mon dromadaire a de plus en plus de peine à avancer et il trébuche régulièrement sur les roches volcaniques. On le relie donc à la queue du dromadaire de devant grâce à une corde. Malheureusement ma monture ne veut pas avancer et s’affaisse sur elle-même en arrachant des poils de la queue du dromadaire leader lors de la rupture de la corde. Par chance je suis sorti indemne de la chute du dromadaire et je poursuivrai le chemin à pied. Je n’aurai jamais imaginé qu’un jour je ferai caler un tel animal !

Le nom Erta Ale signifie « La Montagne qui fume ». La chaîne de l’Erta Ale, d’âge quaternaire (initialement sous-marine) est située dans la province du Tigre, à 790 km de Addis Abeba, au Nord de l’Afar en Ethiopie, dans le désert réputé pour être le désert le plus chaud de la planète, et dans l’axe médian de la dépression Danakil. Cette dépression tectonique, qui atteint 130 mètres en dessous du niveau de la mer, ne dépasse pas 55 km de large à la latitude de l’Erta Ale. Elle est intensément fracturée par un réseau de failles toutes orientées dans la direction NNO-SSE (sensiblement parallèle à l’axe de la Mer Rouge). La chaîne de l’Erta Ale est un point chaud situé dans la zone de divergence des plaques Arabie et Afrique. Elle borde la Mer Rouge et le golfe d’Aden, qui occupent l’espace entre les plaques écartelées, désunies depuis près de 20 millions d’années. Cette chaine mesure 100 km par 45 km et possède du Nord au Sud pas moins de six centres éruptifs, dont certains ont une activité fumerolienne : Gada Ale (286 m), Alu-Dala Filla (609 m), Bora Ale (668 m), Erta Ale (613 m), Hayli Gub (521 m), Ale Bagu (1031 m). L’Erta Ale est coiffé d’une caldeira sommitale de forme elliptique (1,6 km x 0,7 km) orientée NNO-SSE, perforée par deux « pit crater ». Le pit cratère Nord (300m de diamètre environ) est en activité fumerolienne et parfois activité strombolienne de quelques hornitos avec projections de lambeaux de lave et petites coulées. D’épaisses fumées jaillissent en permanence de la zone Sud du puits. Le lac de lave qui occupait ce cratère est revenu pendant une brève période au cours de l’année 2005 avant de se solidifier à nouveau à environ 30m au-dessus de son niveau initial. Le pit crater Sud (200m de diamètre environ) est en activité magmatique (lac de lave persistant d’environ 120 m de diamètre).

 

Si ce lac lave existe depuis 1906 au moins, des éruptions historiques ont eu lieu en 1873 – 1903 – 1904 – 1960. Après qu’une expédition italienne de 14 hommes ait été exterminée par les guerriers Afars au milieu du XIXème siècle, les géologues n’ont commencé à étudier l’Erta Ale qu’à partir de 1960. Haroun Tazieff s’y est rendu en 1968, 1969 et 1973. Des Expéditions héliportées françaises ont eu lieu en 1995, 2001, 2005 et 2006. On observe sur l’Erta Ale une activité de dégazage à la surface du lac qui engendre des fontaines de lave de 5 à 10 m de hauteur. La recrudescence d’activité est cyclique (variable de 1 à 4 heures). Celle-ci morcelle la mince croûte sombre qui se forme parfois à la surface jusqu’à la faire disparaître presque complètement. On assiste alors à un fantastique bouillonnement de lave liquide qui occupe la presque totalité de la surface du lac. Le plus souvent, fumée et gaz quasiment inexistants ne viennent pas gêner l’observation.

 

Finalement nous arrivons au sommet du volcan après un peu moins de 4h de marche nocturne où nous apercevons le reflet rougeoyant du lac de lave qui illumine la nuit. Nous nous reposons 30 minutes sur des matelas dans des huttes de pierre avant de descendre une falaise d’une dizaine de mètres et atteindre le fond de la caldeira. Une courte marche à travers un champ de lave cordée nous amène au bord du pit crater Sud où un spectacle fantastique s’ouvert à nos yeux ébahit. Dans un déferlement d’incandescence on peut voir le lac de lave bouillonnant à seulement une vingtaine de mètres sous nos pieds. Le niveau du lac varie continuellement et parfois déborde et se déverse dans la caldeira. Nous avons de la chance, car ce jour-là il est en forme et son niveau est passablement haut. On est tellement près de ce chaudron infernal que l’on peut parfaitement sentir l’extrême chaleur de la lave. Le lac, d’environ 120 mètres d’envergure, est enchâssé entre des parois verticales et bouillonne à une température de 1200°C. La Terre naît, puis se détruit au rythme du ressac, vagues, bulles et parfois les fontaines de laves qui agitent sa surface en projetant des lambeaux de lave à quelques dizaines de mètres de hauteur.

 

Après une bonne heure d’observation, nous quittons le lac à contrecœur, car nous n’avons pas l’autorisation de rester plus longtemps. Nous faisons une courte nuit au bord de la caldeira dans nos huttes de pierre.

Jeudi 2 janvier (Erta Ale - Samara)

Nous nous levons vers 5 h du matin pour rentrer au camp de base et rejoindre nos 4x4.

Nous prenons la piste de sable qui nous mène au lac Afdera. Nous arrivons dans un restaurant local à Afdera en début d’après-midi pour y dîner. Le sel marin exploité dans de vastes salines est la raison d’être de cette ville au décor de Far-West. Contrairement aux barres de sel qui sont exploitées au lac Karoum, réservées à l’usage animal, ce sel est utilisé comme sel de cuisine. Nous voyons de nombreux routiers transporteur de sel en train de passer du bon temps à Afdera. En effet il semble que la prostitution a pignon sur rue dans cette ville. D’ailleurs on s’étonne de voir nos chauffeurs disparaître subitement dans le restaurant en nous laissant seul avec les serveuses aguicheuses. En allant aux toilettes derrière le bâtiment et apercevant une série de chambrettes numérotées, on réalise que la gastronomie Ethiopienne n’est pas le seul service offert aux hôtes de passage !

Nous poursuivons ensuite jusqu’à Samara, nouvelle capitale des Afars pour y passer la nuit.

Vendredi 3 janvier (Samara - Région de l'Awash)

Départ matinal pour poursuivre la traversée du désert de Danakil entre cônes volcaniques désertiques et d’interminables coulées de lave solidifiées jusqu’à atteindre la route nationale qui relie la ville portuaire de Djibouti à Addis Abeba. Après un dîner dans un restaurant local, nous continuons jusqu’à la région de l’Awash, près de la frontière Djibouto-Ethiopienne. En chemin nous croisons une horde de babouins qui récupèrent des morceaux de nourriture que les routiers jettent le long de la route.

Nous nous installons dans un lodge situé au cœur d’une réserve privée riche en espèces animales : gazelles, dik-diks, phacochères, chacals, hyènes, calao…

Oryx
Kudu
Gazelle de Soemmerring
Outarde de Kori
Guêpier Carmine

Le lodge est très accueillant et se trouve au bord d’une série de magnifiques chutes d’eau. Ambiance Daktari au rendez-vous !

Le soir nous avons le plaisir de manger un repas traditionnel autour d’un feu avec la fameuse cérémonie du café.

Samedi 4 janvier (Région de l'Awash - Addis Abeba - Paris)

Route pour Addis Abeba. Nous nous arrêtons dans un restaurant au bord d’un cratère rempli d’eau pour dîner.

Nous arrivons finalement à Addis Abeba dans l’après-midi où nous disposons de temps libre réservé aux derniers achats, à la visite du plus grand marché d’Afrique et à la visite du musée où est conservé le squelette « Lucy » découvert par Yves Copens.

Nous faisons une halte dans un hôtel de luxe de la capitale pour bénéficier d’une douche digne de ce nom avant de souper dans un restaurant typiquement éthiopien animé par des danses.

Transfert à l’aéroport et envol pour Paris à 23h45.

Dimanche 5 janvier (Paris - Lausanne)

Arrivée à Paris tôt le matin et retour en Suisse par TGV.

Montage vidéo de Philippe Bourgine