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partie centrale qui "pousse"

2012: Islande (L'âme Islandaise)

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Dimanche 29 juillet: Genève-Reykjavik

Vol Genève-Reykjavik en transit par Copenhague. Le transit à Copenhague dure seulement 40 minutes, ce qui s’avérera insuffisant pour les bagages. En effet à l’arrivée à l’aéroport de Reykjavik, nous nous apercevrons que nos bagages sont restés au Danemark ! Heureusement les bagages arrivèrent le soir même et nous furent livrés à notre hôtel le lendemain matin juste avant le départ pour le circuit.

Le soir nous visitons Reykjavik et nous montons au sommet de sa cathédrale pour admirer la ville. Nuit au guest house Aurora.

Lundi 30 juillet: Seljalandsfoss - Eyjafjallajökull - Thórsmörk

Lors du déjeuner à l'hôtel Aurora nous faisons connaissance du reste du groupe. En fait nous sommes dans un groupe assez grand d'une quinzaine de personnes. Nous avons la surprise d'être accompagné par la famille Yepes rendu célèbre par feu Narciso Yepes qui connu une grande popularité grâce à son interprétation de la musique du film Jeux interdits. Il a également été un des seuls guitaristes du XXe siècle à utiliser couramment une guitare à dix cordes. Sa femme, Marysia, sa fille Ana avec son petit ami Andrew sont du voyage. Ana est chorégraphe de danses anciennes et Andrew est danseur.

Par le plateau volcanique de Hellisheidi, nous rejoignons les plaines agricoles du sud. Nous faisons une halte pour admirer Seljalandsfoss, une chute d’eau mesurant 65 mètres de hauteur. Sa particularité est la possibilité de passer derrière et ainsi de contempler la chute différemment et de la rendre plus impressionnante.

Ensuite nous pénétrons dans la vallée de Thórsmörk, “les bois de Thor”, encaissée entre trois glaciers. Passages de rivières et torrents à gué, langues glaciaires et leurs chutes de séracs, canyons aux parois couvertes de mousses, cascades dissimulées et forêts de bouleaux miniatures font de ce site l'un des plus beaux de l’île.
Le chemin qui mène à Thórsmörk traverse une plaine alluviale au pied du volcan Eyjafjöll qui se trouve sous la calotte glaciaire de l’Eyjafjallajökull. Il s’agit d’un stratovolcan âgé d’environ 700'000 ans. Ce dernier est entré en éruption en mars et avril 2010 provoquant la fermeture d’une grande partie des aéroports européens en raison du nuage de cendres présent dans l’atmosphère. Après une importante baisse de l'intensité de l'éruption fin avril, une activité sporadique se met en place jusqu'à la fin de l'éruption le 27 octobre 2010. Durant les 72 premières heures, l'éruption a projeté dans l'atmosphère 80 millions de mètres cubes de cendres, soit 200 millions de tonnes, qui contiennent vraisemblablement 600 tonnes d'uranium et 1'800 tonnes de thorium, dont la radioactivité aurait un potentiel toxique du même ordre de grandeur que celui de l'accident nucléaire de Tchernobyl. Avec le camion nous traversons à plusieurs reprises des rivières qui serpentent dans la plaine.

Eyjafjallajokull

Une fois les bagages déposés au refuge nous partons faire une randonnée sur les flancs de la vallée de Thórsmörk, le paysage est magnifique. Nous longeons des crêtes jusqu’à un plateau qui domine la vallée. Après 3h30 de marche nous sommes de retour au refuge pour y passer la nuit.

Mardi 31 juillet: Skógafoss - Skógasafn - Dýrhólaey

Nous visitons la région située sous les glaciers Eyjafjallajökull et Myrdalsjökull. Arrêt à l'impressionnante chute de Skógafoss.

Nous visitons ensuite le musée de Skógasafn.

Nous visitons les formations d’orgues basaltiques de Reynishverfi, avec vue imprenable sur Dýrhólaey. Ensuite nous nous rendons au sommet des falaises de Dýrhólaey pour y admirer les macareux moines qui y nidifient.

Reynishverfi
Dyrholaey
Dyrholaey
Macareux Moine

L’étrange monolithe de Hjörleifshöfdi, encerclé de vastes étendues de sable noir, est également sur notre route. Toujours plus loin vers l’est, nous franchissons de vastes étendues de sable noir qui résultent des nombreuses éruptions sous-glaciaires, puis d'anciens champs de lave aujourd'hui recouverts d'une épaisse couche de mousse vert bronze.  Il s'agit des coulées de lave géantes du Laki. L'éruption débuta en 1783 et est considérée comme la plus importante éruption lavique des temps historiques. Le Laki est un volcan constitué d'une fissure volcanique de 25 kilomètres de longueur égrenée de plus d'une centaine de cratères qui émirent 14 milliards de m3 de lave basaltique, d'acide fluorhydrique et de dioxyde de soufre causant l'éruption volcanique la plus importante du dernier millénaire, avec des conséquences catastrophiques pour l'Islande et de très importantes perturbations météorologiques en Europe. Elle est aussi la deuxième éruption la plus importante des temps historiques juste après celle d'Eldgjà (au Xe siècle) qui fait partie du même système volcanique. Ces perturbations contribuèrent de manière significative à la pauvreté et à la famine en France en autre, un des facteurs importants qui provoquèrent la Révolution française en 1789!

Coulée de lave du Laki

Arrivée dans la région du Parc National de Skaftafell, au pied du Hvannadalshnúkur (2110m), le point culminant de l'île.
Nous passons la nuit dans un refuge au pied de la calotte glaciaire du Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe. Ce dernier est aussi vaste que la Corse et est plus grand que tous les glaciers d’Europe combinés y compris les glaciers Islandais ! Vue sur d’immenses étendues de sable volcanique.

Mercredi 1 août: Parc National de Skaftafell

Nous consacrons la journée à la visite du Parc National de Skaftafell. Normalement il était prévu de faire une randonnée à Jökulsárlón pour voire les icebergs dériver depuis la calotte glaciaire du Vatnajökull jusqu’à l’océan. Cependant, selon le guide, il n’y avait plus aucun iceberg en ce moment. Nous avons donc longé une des langues glaciaires du Vatnajökull jusqu’à ce que nous atteignions la glace.

Nous faisons ensuite une deuxième randonnée entre la vallée glaciaire de Morsárjökull et de Skeidarárjökull avec vue sur une partie de la calotte glaciaire du Vatnajökull.

Au sommet de ce promontoire le panorama est grandiose !

En fin de journée nous retournons au refuge où le chauffeur nous improvise un petit concert d’harmonica. Ensuite il nous initie à la danse country. Moment inoubliable !

Jeudi 2 août: Faille explosive d’Eldgjá

Nous prenons la route des hautes terres jusqu’à la faille explosive d’Eldgjá sur le rift actif. Eldgjá, littéralement « la gorge de feu », est une fissure éruptive du système volcanique du Grimsvötn. Il s'agit plus particulièrement d'une fissure explosive d'environ cinquante à soixante-dix kilomètres de longueur située à l'est de la réserve naturelle de Fjallabak, dans le Sud de l'Islande. Cette fissure entrée en éruption en 934 (bien que tous les spécialistes ne s'accordent pas sur la date, aucun texte local ne la mentionnant) s'étire depuis la calotte glaciaire du Vatnajökull jusqu'à celle du Mýrdalsjökull. Sa plus grande profondeur est de 270 mètres et sa plus grande largeur de 600 mètres. Pendant environ six ans, Eldgjá a produit 19,5 km3 de lave qui ont recouvert une surface de plus de 780 km2. On estime qu'il a produit plus de 200 millions de tonnes de dioxyde de soufre. Ces chiffres en font l'une des éruptions les plus importantes des temps historiques et probablement la deuxième de l'Holocène après celle de la Þjórsá.

Nous faisons une randonnée dans un univers de mousse et de lave sur ce site qui fut le théâtre de l’une des éruptions les plus virulentes qu’ait connu l’île. Au sein du canyon se trouve une magnifique chute d’eau du nom de Ófaerufoss. Un pont naturel qui la traversait s’effondra en 1993 à cause d’une crue. Nous nous rendons à l’extrémité du canyon, puis nous descendons à l’intérieur. La descente dans la cendre est un vrai plaisir !

Nous passons la nuit dans un refuge à proximité de la faille. Nous en profitons pour déguster la spécialité Islandaise, du requin fermenté ! Il faut noter que les requins n’ont pas de rein et donc leur chair est très riche en urée. Il s’agit donc d’enterrer la chair plusieurs mois afin que le processus de pourrissement fasse diminuer le taux d’urée et la rende plus ou moins comestible. La première bouchée n’est pas si terrible que je l’avais imaginé, le goût ressemble à celui du roquefort. Cependant une deuxième saveur apparaît rapidement et celle-ci est beaucoup moins ragoutante. Les vapeurs d’urée emplissent mes narines et l’ammoniaque remplace le goût du roquefort. Cependant le requin n’est pas le pire. A Noël les Islandais on l’habitude de consommer de la raie fermentée, qui est dix fois plus ignoble que le requin !

Vendredi 3 août: Landmannalaugar

Départ par la superbe piste de Fjallabaksleid jusqu'au Landmannalaugar. Le paysage est très diversifié et très sauvage. En fait personne n’y vit malgré la beauté de la région. La piste traverse la réserve naturelle de Fjallabak qui est située dans le Sud du pays et englobe le Landmannalaugar et ses alentours. Son nom provient des montagnes fortement ravinées et entaillées de profondes vallées (faille de l'Eldgjá) qui la composent. Cette région a été engendrée par le volcanisme acide et l'activité géothermique du volcan Torfajökull. Le paysage est marqué par son aspect montagneux, l'importance de l’activité géothermique, ses champs de lave et ses nombreuses rivières et lacs. Le spectacle est au rendez-vous à chaque virage. Par endroit les flancs de montagne sont parsemés d’un tapis de mousse vert fluo.

Brennisteinsalda

Nous arrivons finalement au Landmannalaugar (expression qui signifie en islandais « les bains chauds des gens du pays »). Ce massif situé au centre de l'Islande présente un paysage particulièrement tourmenté. L'activité volcanique y a forgé des cratères rougeâtres, des montagnes de rhyolite, des vallons et des champs de cendre qui côtoient des lacs d'un bleu profond. Cette région est une des plus spectaculaires de l'Islande. On y trouve de nombreux exemples de volcanisme acide. Les couleurs du paysage varient du noir au jaune pâle en passant par le rouge et le bleu. La cendre volcanique forme des dépôts stratifiés dans lesquels la pluie et la neige fondue creusent des sillons.
Nous entamons une randonnée au coeur de ce massif multicolore, au milieu de ses champs de lave et de vapeur. Nous longeons d’abord une coulée de lave au centre du site (le Laugarhraun), par endroit des coulées d’obsidienne sont bien visibles. Nous arrivons ensuite au pied du volcan Brennisteinsalda. Son nom signifie « onde sulfurique » en Islandais en référence aux solfatares à son pied qui dégagent une vapeur qu'on aperçoit de loin, notamment depuis le camp de Landmannalaugar. Cette montagne expose un ensemble de couleurs très impressionnant : le rouge du fer, le jaune du sulfure, le bleu et le noir de la lave, le vert des lichens d'Islande. C'est une des montagnes les plus colorées d'Islande et se retrouve donc souvent dans les livres. Nous faisons le tour de ses sulfatares où l’odeur du soufre est assez forte avant d’escalader le flan du volcan.

Nous poursuivons ensuite la randonnée au milieu de ce paysage extravagant. Nous arrivons dans une zone avec une forte activité géothermique. Sur le flan d’une bosse nous apercevons une cavité dans laquelle de l’eau est carrément en ébullition ! Nous avons l’impression qu’il s’agit d’une fenêtre s’ouvrant sur une gigantesque cocotte-minute. Les remous de l’eau bouillante crée des gerbes d’eau qui surgissent du trou. Un petit ruisseau coule à son pied et de la vapeur s’échappe de ses bords caillouteux. Apparemment la lave n’est pas très loin sous nos pieds.

Nous continuons jusqu’à un belvédère au sommet d’une falaise duquel nous pouvons admirer un panorama à couper le souffle. Le temps est magnifique et le guide est même émerveillé par ce paysage, car il fait très rarement aussi beau dans ce lieu. Nous pouvons contempler toute la vallée en contre-bas jusqu’à la calotte glaciaire du Mýrdalsjökull.

Finalement nous quittons ce lieu hallucinant pour rentrer au camp. Sur le chemin nous devons longer le flan d’un volcan assez raide et traverser un névé. A cet endroit le guide dépose son sac-à-dos sur la neige, cependant ce dernier commence à dévaler la pente en faisant de petits sauts sur plus de cent mètres. La scène est hilarante en voyant le guide courir derrière son sac ! Cependant les péripéties ne sont pas terminées, car le guide se rend compte qu’on a perdu trois personnes du groupe, il s’agit en plus des Yepes avec Marysia qui a un certain âge. Le guide nous dit de continuer seul jusqu’au camp pendant qu’il recherche le groupe égaré. C’est le comble de perdre trois personnes dont une vieille dame lors d’une randonnée sensée être relativement facile ! Après 7h30 de marche nous arrivons au finalement au camp. Le guide nous rejoindra heureusement un peu plus tard avec les trois rescapés.

Après une journée bien remplie nous profitons d’une baignade dans une rivière d'eau chaude au pied du Laugarhraun dont la température avoisine les 40 degrés. En fin de journée nous quittons le camp pour suivre la piste de Landmannaleid jusqu'au pied du volcan Hekla et ses vastes étendues de lave où nous passons la nuit.
L’Hekla est l'un des volcans les plus actifs d'Islande avec plus de 20 éruptions depuis 874. C'est l'un des volcans les plus connus d'Islande et également l'un des plus actifs. Bien qu'il soit assez facile d'accès, son sommet n'est gravi qu'en 1750 par Eggert Ólafson et Bjarni Pálsson, car la croyance locale voulait que ce soit l'entrée des Enfers. L'Hekla fait partie d'une chaîne volcanique de 40 kilomètres de long. Toutefois, la partie la plus active de cette chaîne, une fissure d'environ 5,5 km de longueur nommée Heklugjá, est considérée comme le volcan Hekla à proprement parler. L'Hekla ressemble à un bateau renversé, dont la quille serait en fait une série de cratères, dont deux sont généralement les plus actifs. La base du volcan mesure douze kilomètres de longueur pour neuf kilomètres de largeur. Ce stratovolcan s'élève à 1 000 mètres au-dessus des terrains environnants. Les fréquentes éruptions de l'Hekla ont couvert une grande partie de l'Islande de téphra et les couches qu'elles ont formées peuvent être utilisés pour la datation d'éruptions d'autres volcans : 10 % des téphra produits en Islande au cours du dernier millénaire ont été produits par l'Hekla, ce qui s'élève à 5 km3. Le volcan a produit l'un des plus grands volumes de lave dans le monde au cours du dernier millénaire, soit environ 8 km3.

Ekla

Samedi 4 août: Gullfoss - Geysir - Þingvellir

Découverte de la région d’Hekla et de la vallée de Thjórsárdalur avant de nous arrêter à la chute de Gullfoss puis d'observer le geyser Strokkur à Geysir. Gullfoss (la "chute d'or) est une succession de deux chutes d'eau situées sur la rivière Hvítá. Son nom provient de l'arc-en-ciel que l'on peut souvent voir au-dessus. D'une hauteur de 32 mètres et d'une largeur de 70 mètres, elle se trouve à quelques kilomètres du site de Geysir. Strokkur est un geyser situé juste à côté de Geysir, le célèbre geyser qui a donné son nom à ce terme. Ces deux geysers se trouvent dans le même champ géothermique. Contrairement à Geysir, qui peut rester dormant pendant des années, Strokkur est très actif et produit une éruption toutes les 5 à 10 minutes. Il projette de l'eau chaude dans les airs à une hauteur de 20 mètres.

Gullfoss
Champ de geyser
Geyser Strokkur

Arrêt également à Þingvellir, la vallée du Parlement, où les premiers colons islandais tinrent leur assemblée en plein air dès la fin du 9e siècle, jetant les bases d’une démocratie basée sur des traditions importées de Norvège. Þingvellir est une plaine d'effondrement située à la divergence des plaques tectoniques américaines et européennes. Ainsi, la zone s'étend selon une direction est-ouest à une vitesse moyenne de 3 mm par an, et en même temps, le sol s'affaisse de 0.4 mm par an. Ces mouvements on induit l'apparition de fissures et failles normales, clairement visibles dans le paysage, créant des gradins naturels dans la roche basaltique. Ces mouvements sont aussi la source de tremblements de terre assez fréquents. Bien que le mouvement soit relativement continu, le déplacement des failles se fait souvent par à-coups, libérant la tension accumulée précédemment. Ainsi plusieurs épisodes importants de ce type ont été enregistrés, tel qu'en 1789, à la suite de l'érupution du Laki.

Retour sur Reykjavík avant de prendre notre dernier souper en ville.

Dimanche 5 août: Reykjavik - Genève

Transfert pour l’aéroport de Keflavik et vol pour Genève en transit par Stockholm.

Vue sur une partie du Vatnajokull