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partie centrale qui "pousse"

Octobre 2011: Ouest Américain

Dimanche 16 octobre
Le dimanche matin Carmen et moi prenons le train pour Genève. Nous avons rendez-vous à la gare de Lausanne avec maman et Thierry, car nous partons ensemble aux USA. Nous sommes censés décoller à 10h20 de l’aéroport de Genève. Cependant nous restons cloués au sol dans l’appareil presque deux heures, car il fallait attendre le levé d’un brouillard malencontreux à notre destination de Londres avant d’envisager le départ. Heureusement j’avais prévu suffisamment de marge lors du transit à Heathrow et nous avons eu juste assez de temps pour prendre l’avion à destination de San Francisco. Une fois dans l’avion nous nous sommes rendu compte que notre précipitation avait été superflue, car l’appareil décolla avec une heure de retard pour l’Amérique.
Finalement nous arrivons sans encombre à l’aéroport de San Francisco (avec tout de même une heure de retard). Nous louons ensuite une Jeep Grand Cherokee (modèle 2012 !) à l’agence Alamo. Nous nous rendons ensuite au cœur de San Francisco au Castle Inn Motel. Un ancien camarade de doctorat nous rejoint au motel à 20h00. En fait ce dernier, Teppei Yamaguchi, fait un Post-Doc à Berkeley depuis 3 ans. Nous soupons ensuite tous ensemble dans un restaurant Italien sur Polk Street.

Lundi 17 octobre
A 8h20 nous partons en bus du motel pour entamer une visite guidée de la ville. Nous avons de la chance, le temps est magnifique à San Francisco et son célèbre brouillard brille par son absence. En une matinée nous visitons Fisherman's Wharf, North Beach, Chinatown, Coit Tower, Presidio National Park, Nob Hill, Union Square, Marina District, Palace of Fine Arts, Haight Ashbury, Victorians au Alamo Square, Golden Gate Bridge, Golden Gate Park et Twin Peaks. Le pont du Golden Gate est le pont le plus célèbre des Etats-Unis et le plus aimé des Américains: 2727 m de long et 27 m de large. Quand ils l’empruntent, véhicules, piétons ou cyclists se promènent à plus de 60 m au-dessus de l’Océan, sur six voies de circulation. Quelques chiffres plus techniques pour exprimer l’ampleur de l’ouvrage: la travée centrale mesure 1280 m, les pylônes s’enorgueillissent d’une hauteur de 210,40 m, le sommet du pont culmine à 230 m au-dessus de l’eau. Quant aux cables de soutien, ils n’ont pas moins de 92 cm de diamètre et le pont dans son ensemble pèse quelques 800 tonnes. Aujourd’hui plusieurs dizaines d’ouvriers travaillent à l’entretien quotidien du pont. Cela paraît moins étonnant quand on sait que plus de quarante millions de véhicules l’empruntent chaque année.

Golden Gate
Vue depuis Twin Peaks
Les rues de San Francisco

Le bus nous dépose à Fisherman’s Wharf où nous dînons au Hard Rock Café près des pontons. A 14h50, au Pier 33, nous prenons le bateau pour Alcatraz. Nous passons le reste de la journée sur l’île prison. En arrivant sur l’île nous remarquons un voilier naviguant à toute allure dans la baie, suivit de vedettes à moteurs arrivant à peine à le suivre. En fait il s’agit du voilier Oracle s’entrainant pour l’America’s Cup.Alcatraz, nommé l’île des pélicans par les premiers Espagnols qui y débarquèrent en 1770, devint, en 1850, un pénitencier installé dans les bâtiments d’une forteresse militaire. En 1933, la justice américaine récupère la propriété et veut en faire d’Alcatraz une prison modèle à la sécurité maximum. Le célèbre Al Capone fut détenu dans cette forteresse qui ne se trouve qu’à un mile des côtes, mais don’t il est quasiment impossible de s’échapper: eaux gelées, courants puissants et requins sont en effet les meilleures guaranties contre les tentatives d’évasion des prisonniers. Les prisonniers d'Alcatraz étaient d’ailleurs les seuls en Amérique à avoir droit à des douches chaudes, afin d’être d’autant moins capables de supporter l’eau froide de la baie en cas d’évasion. Ce facteur n’en découragea pas certains pour autant. Quatorze tentatives organisées eurent lieu. Voici les deux plus célèbres. Le premier épisode, surnommé “la bataille d’Alcatraz” eut lieu en mai 1946. Bennie Coy mit en place un plan d’évasion: après s’être affamé pendant des mois pour passer à travers les barreaux, il rejoignit la Gun Gallery où étaient stockées les armes des gardiens. Il assomma un des gardiens et lui vola les clefs. Manque de chance: ce n’était pas les bonnes. Les gardiens furent alertés et s’ensuivit une furieuse bataille. Des gardiens furent pris en otage et enfermés dans une cellule. Ils furent fusillés un peu plus tard par les détenus rebelles. Un appel fut lancé aux Marines qui bombardèrent l’île et gagnèrent ainsi la sanglante bataille. Le second épisode se déroula en juin 1962. Ce fut une evasion élaborée par les frères Anglin et le détenu Morris. A l’aide de cuillères volées à la cantine, ils creusèrent dans le mur de leurs cellules jusqu’à joindre les bouches d’aération. Le jour de l’évasion, ils disposèrent des mannequins faits de mie de pain dans leurs lits pour ne pas alerter les gardiens de leur absence. Ils ne furent jamais retrouvés et furent portés disparus. Fermée le 21 mars 1963 pour des raisons de budget, Alcatraz est ouverte au public depuis 1973.Lors de l’arrivée sur l’île, nous voyant des graffitis rouges “Indians Welcome” et “Indian Land”. Ils rappellent un événement important: l’occupation de l’île par des Indiens natifs de la région. La nuit du 9 novembre 1969, 78 Amérindiens débarquèrent sur l’île pour réclamer une terre ancestrale. En moins d’un mois, ils furent environ 600 représentants de 50 tribus différentes. C’étaient les “Indiens de toutes les tribus”, comme ils s’appelaient. Ils rédigèrent une declaration intitulée “Nous tenons le Rocher” dans laquelle ils proposaient d’acheter Alcatraz avec des perles de verre et des chiffons de toile, comme les Blancs l’avaient fait pour Manhattan 300 ans auparavant. Ils furent expulses 6 mois plus tard par l’armée fédérale. Ce fut un moment important de l’histoire d’Alcatraz.En fin de journée un taxi nous ramène au motel afin de récupérer notre véhicule. Nous roulons ensuite en direction de San Jose, la capitale de la Silicon Valley. Nous passons la nuit dans un hôtel à Campbell, une ville à proximité de San Jose.

Alcatraz
Cellule standart
Cachot
Vue depuis Alcatraz
Oracle
 
 
 
Winchester Mystery House

Mardi 18 octobre
Le matin nous visitons la Winchester Mystery House, la seule vrai attraction de la Silicon Valley. Nous faisons une visite guidée de l’immense maison (160 pièces), ainsi que du jardin et du sous-sol. Ce dernier fait penser à la chaufferie dans le film « Freddy ». Sarah Winchester, héritière du célèbre fabricant d’armes à feu Winchester se lance dans un immense projet immobilier à la mort de son mari, en 1884. Un médium la persuade de faire construire une maison sans jamais cesser les travaux. Ainsi, pendant 38 ans, 24h/24, les ouvriers agrandissent la villa, sans plan préétabli. A la fin des travaux en 1922, c’est un vrai palais victorien, d’un luxe obsessionnel et incroyable pour l’époque, avec vitraux, chandeliers en or et un système très moderne d’éclairage au gaz. L’ensemble n’en est pas moins complétement délirant. Les fenêtres sont sur le sol, des escaliers ne mènent nulle part, des portes donnent sur un mur,, quarante-sept cheminées dont une de quatre étages. Le jardin aussi vaut le coup d’œil.

Après 2h30 de visite nous partons pour le Sud par la Highway 17. Nous franchissons de superbes collines boisées avant de déboucher sur la côte Pacifique à Santa Cruz. Nous longeons la baie et nous aboutissons à Monterey. C’était la capitale de la Californie mexicaine jusqu’en 1846 avant d’être prise par l’armée américaine. La ville devint alors un important port de pêche et ce, jusqu’au milieu du XXème siècle. Celui-ci fut immortalisé par John Steinbeck dans son roman Cannery Row qui décrit le quartier des conserveries. Cannery Row existe toujours et l’ouverture du Monterey Bay Aquarium y a fait exploser le nombre de touristes au mètre carré. Nous visitons ainsi le célèbre Aquarium. Ce dernier se trouve sur Cannery Row, l’endroit tellement apprécié de John Steinbeck.

Cannery Row à Monterey

Ensuite nous faisons un arrêt au parc aux papillons qui se trouve non loin de l’aquarium. En général à partir de la mi-octobre des milliers de papillons Monarque migrent du Nord pour se réfugier dans ce parc. Malheureusement, malgré la beauté du lieu, aucun papillon ne s’y trouve encore. Nous passons la nuit au Bide-A-Wee-Inn à Pacific Grove au bord de la plage de Asilomar. Pacific Grove est une ville résidentielle aux allures de riche banlieue. A l’origine commune de protestants méthodistes très puritains, Pacific Grove fur la dernière ville de Californie à légaliser l’alcool en 1969 !

Lone Cypress

Mercredi 19 octobre
Le matin nous quittons Pacific Grove pour le Grand Sud. Nous empruntons d’abord la 17 Mile Drive. Cette route côtière de la péninsule de Monterey traverse une forêt de cyprès, passe par de belles plages et offre de magnifiques vues sur le Pacifique. Le cadre est superbe. C’est aussi le long de 17 Mile Drive que se trouve Peeble Beach, célèbre pour ses parcours de golf aussi majestueux que difficiles. L’accès par la route est même payant ! Nous découvrons de nombreuses vues panoramiques tel que le Lone Cypress, cyprès solitaire sur un rocher battu par les vents depuis plus de deux cent cinquante ans. C’est devenu l’un des emblèmes de la Californie. La péninsule regorge de vie sauvage : daims, loutres, phoques, lions de mer, pélicans et cormorans.

Nous débouchons ensuite directement sur Carmel. Ici, les vieux cottages victoriens s’abritent sous les eucalyptus géants, et la plage est d’un sable si blanc qu’on croirait une illustration pour conte de fées. Pas de panneaux indicatifs, de publicités, de feux rouges, de néons ou de réverbères : ils sont tous interdits car ils perturbent le paysage idyllique de Carmel. La mission de carmélites créée en 1771, a donné son nom à la ville. La mission San Carlos Borromeo del Rio Carmelo fut la mission mère de toute l’organisation mise en place en Californie par les Espagnols. Au début du XXème siècle une communauté d’artistes s’installe dans de petites cabines en bois. Le grand tremblement de terre de 1906 à San Francisco rameute encore plus de poètes, de peintres et d’écrivains qui s’établissent ici au calme. Aujourd’hui, tout est parfait, propre et beau dans une ambiance très club privé.Nous prenons ensuite la route 1 vers le sud où nous attendent les falaises majestueuses de la côte légendaire californienne. Paysages tourmentés, océan déchaîné qui bute incessamment sur des falaises dorées et criques aux eaux turquoise et calmes. Un endroit magique, quasiment mystique où l’on est tout simplement subjugué par la nature. La côte est restée sauvage. Ici, la route 1 fait des lacets à n’en plus finir le long de la côte escarpée. A chaque virage, le paysage est nouveau et époustouflant. La route 1 longe sur plus de 200 km une côte magnifiquement morcelée. Sur le chemin nous traversons plusieurs ponts tels que le Bixby Creek Bridge, construit en 1931, ce véritable bijou architectural fait 218 m de long et 85 m de haut. A Big Sur nous nous arrêtons au fameux Nepenthe. Situé sur les ruines de la maisonnette qu’Orson Welles fit construire pour Rita Hayworth, le Nepenthe est aussi légendaire que le couple fougueux. Etant donné que le restaurant n’ouvre pas avant 11h30 du matin, nous prenons le café dans un restaurant qui jouxte le Nepenthe. De haut de la falaise nous avons un vue spectaculaire sur la côte enivrante du Pacifique. Nous poursuivons ensuite au Sud en longeant régulièrement des falaises abruptes qui plongent dans l’océan. Nous débouchons finalement à Morro Bay où nous pouvons admirer une multitude de lions de mer se prélassant sous le soleil californien.

Bixby Creek Bridge
Big Sur
Nepenthe
Morro Bay

Nous continuons ensuite sur San Luis Obispo. Essentiellement étudiante en raison de son université Cal Poly, la ville est à taille humaine et le centre n’est que magasins branchés, surf shops, terrasses de café et petits restaurants sympathiques. En suivant la highway 1 on arrive à nouveau au bord de l’océan à Pismo Beach où nous faisons un arrêt pour boire un café.Nous quittons de nouveau la côte en suivant la Highway 101 et passons par Santa Maria et les Red Rock Mountains. Sur le chemin nous faisons une courte escapade à Solvang, une petite ville danoise arborant fièrement ses moulins à vent. C’est en 1911 en effet, qu’un groupe d’enseignants Danois cherche à s’établir pour fonder une école. Nous pouvons voire des maisons à colombage aux toits de chaume et où les boutiques prétendent proposer des spécialités nordiques. Nous rejoignons la côte une nouvelle fois et la longeons pour aboutir à Santa Barbara. La ville est très touristique, c’est la riviera américaine. C’est aussi la région des ranchs dans les collines. La ville est célèbre pour ses toits de tuiles rouges qui se détachent de la verdure tropicale. En 1925, lorsqu’un tremblement de terre détruisit pratiquement la ville espagnole, on décida d’harmoniser les constructions, et la ville fit le choix de ce qui est aujourd’hui son image dans toute l’Amérique : retour au style colonial espagnol méditerranéen, avec ses maisons de crépi rose ou orangé, des arcades et des patios. A elle seule, Santa Barbara tente d’incarner le rêve californien. Après une longue journée de route nous trouvons finalement un motel pour y passer la nuit.

Jeudi 20 octobre
Le matin nous continuons la route en direction de Los Angeles sur la Highway 1. Juste après Santa Barbara se trouve Montecito. C’est l’une des communautés les plus riches des USA (Kirk Douglas et Michael Douglas y vivent). A Ventura nous prenons à nouveau la Highway 101 pour Thousand Oaks. De nombreuses célébrités habitent dans cette ville, tel que Silvester Stallone ou Tiger Woods. Nous descendons ensuite sur Malibu par la petite route 23 West. La route traverse des dépressions et des canyons très abrupts. La conduite est difficile, mais c’est une des plus belles perspectives sur la beauté du paysage californien, avec l’Océan en point de mire. Malheureusement les nuages nous empêchent d’admirer le spectacle.
Nous faisons une halte sur les plages de Malibu. Ville étroite, prise entre l’Océan et la montagne, elle s’étire comme un serpent. C’est en fait un lieu de villégiature constitué de la Pacific Coast Highway, à laquelle sont accrochées des maisons. Malibu est un état d’esprit. Tout au long de l’année, des surfeurs en combinaison roulent dans les vagues très fraîches de l’océan, à moins qu’entre deux marées, ils ne fassent leur jogging quotidien. Sous les feuillages, de ravissantes maisons coquettes ou insensées, modernes ou croulantes, se serrent les unes contre les autres le long de l’océan. Les maisons au bord de la mer sont coincées entre la plage, beige sale et étroite, et l’autoroute. La montagne et ses canyons au-dessus, en revanche, offrent des coins de nature très agréables. Nous rejoignons ensuite Pacific Palisades par la Pacific Coast Highway. Des maisons ravissantes sont accrochées à la pente de leurs jardins. Nous voilà Los Angeles ! Nous commençons par visiter la plage de Santa Monica et son gigantesque ponton, c’est le terminus de la célèbre route 66. Le ponton supporte une fête foraine avec ses montagnes russes et sa grande route. Il y a également des boutiques et des restaurants. D’ailleurs nous dînons chez Bubba Gump, une véritable chaîne de restaurant servant des produits de la mer ainsi que les fameuses crevettes de Forest Gump en l’honneur du film éponyme !

Malibu
Santa Monica

Ensuite nous visitons Venice Beach, la Mecque du culturisme. Apparemment ce sport n’est plus autant en vogue par rapport à l’époque où Arnold Schwarzenegger soulevait de la fonte près de la plage. Le fameux Golden Gym où la star s’entraînait n’est qu’à moitié plein. Retour ensuite à Pacific Palisades où nous empruntons Sunset Boulevard. Nous suivons cette route jusqu’à Hollywood en passant par Belair et Beverly Hills. Nous en profitons pour passer par Rodeo Drive, une des rues les plus chères du monde. D’ailleurs nous apercevons la dernière Ferrari (la 458 Italiana) et une Bugatti Veyron simplement parquées au bord de la route !Après avoir déposé nos affaires dans un motel de Hollywood, nous cheminons sur Hollywood Boulevard. L’ambiance paillette commence à se faire sentir avec les trottoirs couverts d’étoiles et les empreintes palmaires de nombreuses célébrités.

Venice Beach
Hollywood

Vendredi 21 octobre
Le matin nous partons pour les studios Warner Bros situés à Burbank, juste au Nord d’Hollywood. Nous visitons les studios grâce à une voiturette de 12 personnes. On se croirait dans une vraie petite ville, sauf que tout est faux, même les lampadaires et les buissons sont factices ! Le guide nous raconte de nombreuses anecdotes comme la fois où une épicerie avait été remplie de denrées alimentaires pour le tournage d’une scène. Mal leur en a pris, car un commando nocturne de ratons laveurs dévora le décor juste avant le début du tournage du lendemain matin. Nous visitons également le plateau de la série « Friends ». En fait le décor n’est plus utilisé pour le tournage actuel et donc le plateau fût reconstitué dans une des ailes des studios. Nous en avons profité pour nous asseoir dans le fameux canapé et prendre quelques photos en douce du bar. Etonnement l’espace est beaucoup plus restreint que ce qu’il apparaît à la télévision. Nous avons aussi visité les plateaux de la série « The Mentalist » pendant que les comédiens étaient occupés sur une scène en extérieur. Nous sommes entrés dans l’ascenseur doré de la série, en fait il s’agit simplement de portes coulissantes. Le miroir sans teint de la salle d’interrogatoire est également faux, derrière on aperçoit simplement un panneau de contre-plaqué. Dans le bureau d’investigation tout est factice, y compris les ordinateurs et les téléphones. Par contre les détails sont minutieusement soignés étant donné la très bonne résolution des caméras Haute Définition. Par exemple les piles d’enveloppes sont vraiment destinées au CBI de Sacramento et les Post-It sur le frigo de la cuisine contiennent des vraies notes pertinentes. Le guide nous montre également l’astuce utilisée pour recréer la vue de Sacramento à travers les fenêtres du bureau d’investigation. Les techniciens prirent en photo la vue panoramique de centre-ville de Sacramento et la posèrent sur une immense toile dans le studio en face des fenêtres du bureau. Pour les prises de vue nocturne il suffit de peindre l’arrière de la toile en vert foncé, ce qui la rend obscure en éteignant les projecteurs du studio. Pour plus de réalisme des diodes sont placées à l’arrière de la toile simulant les lumières de la ville la nuit. Il en résulte une toile coûtant environ 150'000 Dollars. Finalement nous visitons le plateau de la série « The Big Bang Theory ». Nous nous asseyons sur les sièges destinés au public durant les tournages pendant que le guide nous explique leurs déroulements.

Ensuite nous piqueniquons dans Griffith Park entre Burbank et Hollywood. Nous en profitons pour faire un saut à l’observatoire au Sud de Griffith Park où nous pouvons admirer le buste de James Dean, en hommage au film Rebel Without a Cause tourné ici en 1955, et le célébrissime panneau Hollywood en arrière-plan.

L’après-midi nous partons pour Pasadena afin de visiter l’immense parc de Huntington. Les Huntington, monsieur et madame, furent deux des propriétaires des chemins de fer de l’Ouest ainsi que de grands propriétaires immobiliers. Leur fortune était considérable, et leur propriété de Pasadena reste d’une beauté inégalée en Californie (et peut-être en Amérique). Les Huntington, et particulièrement Henry, consacrèrent en effet une partie de leur vie à l’édification de cette œuvre d’art qu’est leur ancienne demeure ouverte à la visite. On peut y admirer une bibliothèque prestigieuse où sont conservés des manuscrits, comme la Bible réalisée par Gutenberg et la collection des premières éditions de Shakespeare. En tout, 600'000 ouvrages dans un lieu d’une grandeur qu’on ne rencontre, en Europe, que dans des édifices des XVIIème et XVIIIème siècles. On découvre également, dans la maison (le château), le mobilier et les salons consacrés aux collections de peintures des XVIIIème et XIXème siècles anglais. Cependant le clou de la visite se trouve dans le gigantesque jardin, ou plutôt les jardins : le jardin de Shakespeare, le jardin japonais, le jardin de cactus (le plus important au monde et inoubliable), la pelouse australienne plantée d’arbres aujourd’hui centenaires, les roseraies et les allées aux mille glycines.

 

En fin d’après-midi nous roulons à l’Est de Los Angeles et dormons dans un motel près de l’autoroute.

Samedi 22 octobre
Le matin nous visitons Ontario Mills, le plus gigantesque Shopping Mall de Los Angeles. Le parking est tellement grand qu’il faut s’y déplacer en voiture. Plus de 200 magasins d’usine, cinémas, salles de jeu, restaurants. La climatisation du bâtiment est appréciable, car il fait plus de 30 degrés à l’extérieur !
En début d’après-midi nous partons en direction de Las Vegas par l’Interstade 15. A mi-chemin nous nous arrêtons dans un motel de Barstow pour y passer la nuit. La petite ville se trouve au milieu du désert, on se croirait dans un Western.

Dimanche 23 octobre
Le matin nous faisons un peu de shopping au centre commercial de Barstow avant de partir pour Las Vegas. Las Vegas apparaît comme un mirage incroyable au milieu du désert, avec ses néons, ses tours dorées, ses cascades et ses palmiers, mais elle est pourtant bien réelle. Nous arrivons à destination à la mi-journée et prenons un repas dans un restaurant brésilien dans le Planet Hollywood. En fin d’après-midi nous prenons possession de la suite que j’ai réservée au Planet Hollywood pour l’anniversaire de Carmen. Il s’agit d’un grand salon avec une cuisine moderne ainsi que deux grandes chambres à coucher. Dans la chambre que nous occupons même un jacuzzi se trouve au pied du lit. C’est le grand luxe pour un prix abordable ! En fait à Las Vegas les chambres sont bons marchés afin d’encourager les clients à rester dans le même hôtel et dépenser leur argent au casino. Las Vegas résonne perpétuellement du cliquetis (artificiel) des pièces des machines à sous. La concurrence est rude entre les nombreux hôtels du strip. Le soir nous assistons à un spectacle de variété au Planet Hollywood nommé « Vegas ! ».

Lundi 24 octobre
Le matin nous partons pour le Parc National de Zion. A Springdale, à l’entrée de Zion, nous dînons dans un restaurant typique. Etant donné que les voitures sont interdites dans la majorité du parc, nous prenons une navette qui nous conduit à l’intérieur du dédale de falaises spectaculaire. A 2000 m d’altitude, écrasant par ses dimensions, on peut admirer cette entaille de 135 millions d’années, d’une profondeur de plus de 600 m, avec des teintes havane et blanche. Les couleurs sont surprenantes : toutes les nuances entre le rouge et l’orange. Elles sont dues aux dépôts successifs de couches sédimentaires de différentes origines. Le parc est réputé pour sa richesse en faune et en flore. Plus de 800 sortes de plantes y sont recensées. Les différences d’altitude, d’ensoleillement et de température créent une multitude de micro environnements qui sont autant d’écosystèmes différents. On y rencontre en particulier un grand nombre de daims, d’écureuils des rochers, et de lézards.
Ensuite nous sortons du canyon de Zion par l’Est en empruntant un étroit tunnel de 1.6 km qui mène de l’autre côté de la falaise. Une jolie petite route serpente sur le plateau de Checkerboard Mesa, les dômes en roche lisse sont visibles de la route et nous croisons même des bouquetins le long de la chaussée. Nous continuons jusqu’à Mt Carmel Junction avant de monter au Nord en direction de Bryce Canyon. Finalement nous nous arrêtons dans la petite ville de Hatch où nous passons la nuit. Le propriétaire du motel est très accueillant et nous prépare lui-même un bon souper.

Mardi 25 octobre
Le matin nous déjeunons au « Galaxy » à Hatch, un restaurant typique des années 50. Ensuite nous partons pour Bryce Canyon à l’Est de Hatch. Bryce Canyon, l’un des plus petits parcs nationaux américains, est un des plus spectaculaires. Ces falaises, véritables cathédrales de dentelle de pierre, passent, au gré des heures et des saisons, du rose au rouge, de l’orange à l’or. Nous traversons d’abord le petit parc national « Red Canyon » avant d’aboutir au Ruby’s Inn à l’entrée de Bryce Canyon. Nous passons la matinée à visiter le parc et sa vue extraordinaire sur son amphithéâtre de gré en forme de stalagmites géantes (les hoodoos). Nous rencontrons également de nombreux Chipmunks aux alentours des parkings. Ils sont habitués aux touristes et ne sont donc pas du tout farouches.

Ensuite nous retournons à Mt Carmel Junction et poursuivons à l’Est en direction du Lake Powell. A une dizaine de km de Mt Carmel Junction nous prenons une petite route pour joindre le Coral Pink Sand Dunes State Park. Il s’agit d’une région panoramique avec des dunes de sable rose, c’est le seul champ de dune majeur du plateau du Colorado. Un groupe de motard s’amuse à faire du motocross sur les dunes. Ensuite nous rejoignons la route principale qui mène à la ville de Kanab. Nous continuons à l’Est en passant par Grand Staircase Escalante National Monument. En fin d’après-midi nous arrivons finalement au Lake Powell Resort (Wahweap Marina) où nous passons la nuit.Le lac Powell est un des plus beaux et des plus grands lacs artificiels des Etats-Unis. C’est un endroit d’une beauté indescriptible, car le contraste est étonnant entre le paysage de désert et cette masse d’eau, qui s’est glissée dans les interstices des canyons sinueux comme la mer dans les fjords.

Mercredi 26 octobre
La nuit a été le théâtre d’orages et le matin nous commençons notre croisière sur le Lake Powell avec un temps maussade. Heureusement les conditions s’améliorent et le soleil parvient finalement à percer les nuages. . Immense et entouré de parois rouges, c’est un lac tout en longueur. Il est d’ailleurs très facile de s’y perdre : on a l’impression d’aller toujours tout droit, alors qu’on s’engage dans l’une des nombreuses tentacules dont il est formé. Le lac mesure 300 km de long et couvre 689 km2. Nous visitons Antelope Canyon, le barrage Glen Canyon et le Navajo Canyon en bateau.

Barrage Glen Canyon
Horseshoe Bend
Navajo Bridge
Vermillon Cliffs

De retour à la marina de Wahweap nous reprenons notre véhicule et nous admirons le barrage de Glen Canyon cette fois depuis la route. Le barrage mesure 215 m de haut et près de 500 m de long. A son sommet, là où la route le franchit, il n’a que 7.50 m de large, et le coup d’œil sur le Colorado, 500 m plus bas, est impressionnant. A sa base, il mesure près de 100 m de large. Après un bon repas dans la petite ville de Page nous faisons quelques commissions au centre commercial de la ville. Nous faisons ensuite un arrêt au Horseshoe Bend juste au Sud de Page. La vue plongeante sur ce méandre à 180 degrés en forme de fer à cheval de la rivière Colorado est saisissante. C’est un des plus impressionnants points de vue sur le Colorado. Nous poursuivons ensuite notre route au Sud en direction de Cameron. Après 20 minutes de route nous nous retrouvons au sommet d’un plateau où une immense dépression nous fait face dans laquelle la rivière Colorado creuse un profond canyon. Devant ce magnifique panorama, nous en profitons pour faire un détour au Vermillon Cliffs National Park qui borde l’autre côté du canyon. Nous faisons d’abord une vingtaine de km pour atteindre le pont Navajo qui enjambe le Colorado. Construit en 1928, à la suite d’un accord entre le Bureau des Affaires indiennes et l’Etat d’Arizona, il franchit le Marble Canyon à un endroit peu fréquenté, là où le canyon est étroit et sauvage. Un deuxième pont plus moderne a été rajouté plus tard, l’ancien servant maintenant à voir le premier à pied ! Après quelques km nous nous arrêtons au pied des falaises vermillon majestueuses. Les Vermillon Cliffs sont un superbe ensemble de falaises rouges vermillon, encadrant une cuvette au fond de laquelle le Colorado a creusé son sillon : le Marble Canyon. Le rouge des falaises est si vif que l’on croirait à un coucher de soleil permanent. Ensuite nous rebroussons chemin afin de rejoindre la route 89 pour Cameron. Finalement nous dormons au Cameron Trading Post. L’hôtel date de 1916 et fût construit suite à l’érection en 1911 d’un pont suspendu au-dessus des gorges de la rivière Colorado. Ce pont, ainsi que le Cameron Trading Post, facilitèrent fortement les échanges commerciaux dans la région. L’hôtel est devenu une galerie réputée pour l’art Indien et du Sud-Ouest. Etant donné que nous sommes en pays Navajo, l’hôtel est tenu par les autochtones. Le repas du soir est pantagruélique, malgré le fait qu’on ait commandé un repas léger constitué d’une tortilla remplie de légumes, viandes, haricots et guacamole.

Jeudi 27 octobre
Le matin nous partons pour le Grand Canyon. L’entrée du parc national ne se trouve qu’à 30 minutes de route de Cameron. La forêt de Kaibab prend la place du désert au fur et à mesure que nous montons en altitude. Nous arrivons enfin au bord du Grand Canyon, la vue est à couper le souffle. Le temps est magnifique, le canyon paraît sans fin tellement il est vaste !

 Après quelques prises de vue nous nous dépêchons de rejoindre l’héliport de Tusayan. Nous longeons d’abord le canyon par une petite route qui zigzague à travers une magnifique forêt de pins. Le village de Tusayan se trouve à 8 km au Sud du Grand Canyon. Nous embraquons dans l’hélicoptère pour un vol de 30 minutes. Nous survolons d’abord la forêt de Kaibab où nous apercevons la voie ferrée qui amenait en train les visiteurs de la ville de Williams au Grand Canyon. En quelques minutes nous débouchons sur le Grand Canyon. Au moment où l’hélicoptère s’engage par-delà la falaise vertigineuse, le pilote met la musique de « 2001 l’Odyssée de l’espace », l’effet est saisissant. Nous traversons ensuite le Grand Canyon aller-retour. Etant donné que le canyon fait une trentaine de km de large, nous avons tout le temps d’admirer le panorama époustouflant. La rivière Colorado paraît minuscule dans cette immensité. L’émotion nous submerge face à ce tel génie artistique de la Nature ! La vue est beaucoup plus impressionnante depuis les airs qu’en face du tube cathodique.

Après cette expérience extraordinaire, nous retournons en voiture au bord du Grand Canyon pour prolonger le plaisir. Un petit chemin longe la falaise et de nombreux touristes se pressent contre la rambarde pour prendre en photo ce magnifique panorama. Ainsi nous nous déplaçons sur plusieurs sites pour avoir plusieurs points de vue sur le colosse.

Sur le chemin nous arrêtons le véhicule afin d’admirer un groupe de Wapiti qui se trouve à l’orée du bois. Ils ne sont pas du tout farouches, un jeune vient à notre rencontre et regarde à travers la vitre. Les cervidés parviennent même à stopper la circulation en s’aventurant paisiblement sur la route.

Dans l’après-midi nous décidons finalement de partir et rejoindre la petite ville de Williams à une heure de route au Sud du Grand Canyon. Fondé en 1881, Williams reçu le nom d’un célèbre trappeur, « Old Bill Williams ». Dans son écrin de collines boisées, c’est une des étapes de la Route 66. Ce fût la dernière ville aux USA où la fameuse route fût remplacée par la Interstate 40 en 1984. On retrouve donc l’ambiance de cette époque révolue, car le centre-ville fait penser aux années 50 et 60. Nous passons la nuit dans un motel à l’entrée de la ville.

Vendredi 28 octobre
Le matin nous partons pour Las Vegas. Nous en profitons pour faire un détour par la célèbrissime Route 66 entre les villes de Seligman et Kingman. Avant d’arriver à Las Vegas nous nous arrêtons au barrage Hoover, ce dernier délimite la frontière entre le Nevada et l’Arizona sur le fleuve Colorado. Inauguré par le président Hoover, en 1933, il était à l’époque la plus grande retenue d’eau du monde. S’il a aujourd’hui perdu cette place, il n’en demeure pas moins terriblement impressionnant.

Route 66
Lac Mead
Barrage Hoover
Vue depuis le barrage

Nous passons ensuite la nuit à l’hôtel Excalibur à Las Vegas, c’est le troisième plus grand hôtel des Etats-Unis avec ses 4008 chambres. Ouvert en 1990, c’était, à l’époque, le plus grand hôtel du monde. Au milieu de deux bâtiments en L formant un carré, voici un incroyable château médiéval, fantasmagorique et démentiel, inspiré de véritables châteaux écossais et du monde féerique du roi Arthur, de Merlin l’Enchanteur et de l’épée d’Excalibur. C’est de manière délirante que s’élèvent ses tours multicolores dans le ciel. Pour aller au bout de l’idée, le personnel nous sert en costumes d’époque.

Samedi 29 octobre

Nous passons la journée à visiter Las Vegas et ses nombreux hôtels aussi délirants les uns que les autres. Nous apprécions particulièrement le Caesars Palace, le plus connu de tous à Las Vegas. Une façade au fronton mégalomane, des statues de marbre et de bronze, une fontaine de Bacchus, des colonnades illuminées et des bassins aux mosaïques romaines. Nous ne manquons pas de faire du shopping dans son centre commercial, un des plus beaux de la planète. Pendant 7 min et plusieurs fois par jour, les statues romaines qui ornent la galerie marchande s’animent au milieu d’un festival d’effets spéciaux.Le soir nous assistons au tournoi de chevaliers à l’hôtel Excalibur. Nous nous installons autour d’une arène de terre battue où on nous serre un repas médiéval à manger avec les mains pendant que les chevaliers jouent de l’épée et de la lance sur leur monture. Le scénario est bien huilé et les chorégraphies sont millimétrées. C’est du grand spectacle avec le méchant lançant des flammes impressionnantes de la main sur les chevaliers aguerris.Nous passons une nouvelle nuit à l’hôtel Excalibur.

Dimanche 30 octobre
Le matin nous quittons notre hôtel pour nous rendre au Speedway de Las Vegas. En chemin nous en profitons pour visiter « The Wynn », le plus coûteux des casinos-hôtel (2.5 milliards de dollars) construit à ce jour et qui se montre à la hauteur de la démesure de la ville. Cette tour incurvée de 50 étages est recouverte de verre couleur bronze. Une montagne artificielle atteignant par endroits 7 étages dissimule l’entrée. A l’intérieur, le Wynn a tout d’un paradis : panoramas de montagne, chutes d’eau, fontaines et autre effets spéciaux. Un spectacle aquatique y a été créé. Le « Rêve » se joue dans un amphithéâtre spécialement conçu à cet effet abritant une piscine de presque 4 millions de litres d’eau qui fait office de scène. Ensuite nous faisons rapidement un peu de shopping au Fashion Show Mall qui se trouve juste en face du Wynn. C’est le temple du shopping ! Immense, c’est un véritable défi pour les dépensières. On y trouve des boutiques classiques et des grands magasins comme Macy’s et Bloomingdale’s Home.
Finalement nous quittons Las Vegas pour joindre le Speedway non loin de là. En arrivant on entend des grondements effrayants qui rugissent derrière les gradins. Il s’agit en fait d’une compétition de dragsters. C’est dans ce paradis pour fans de sport automobile que je fais mon baptême en Nascar. L’évènement est organisé par la société Richard Petty Driving Experience. Son fondateur du même nom est un ancien champion de Nascar. Il est considéré comme le plus grand pilote Nascar de tous les temps. Il donne la possibilité au public de conduire ou d’être co-pilote d’une voiture Nascar de 600 chevaux sur plus de 20 circuits aux USA. J’ai donc eu le privilège de m’asseoir à côté d’un pilote professionnel et de filer à plus de 165 mph sur le circuit ovale !

 

Après toutes ces émotions nous retournons à Las Vegas pour faire encore un peu de shopping. Finalement nous nous rendons au Golden Nugget dans la vieille ville pour y passer la nuit. C’est un des plus beaux hôtels-casinos de la ville, blanc et or, et une des icônes de Las Vegas. Déco dans le style tropical. Ouvert depuis plus de 20 ans, ce palace fait preuve d’un grand raffinement dans la qualité des matériaux employés et les finitions du décor : tapis tissés main, cuivres rutilants, marbre blanc d’Italie… Le casino renferme la plus grosse pépite d’or jamais trouvée dans toute l’histoire des prospections, d’où son nom de « Golden Nugget ». Un toboggan étonnant aboutit dans la piscine de l’hôtel, car il traverse un bassin remplit de requins, frissons garantis ! De plus l’hôtel amène directement sur Fremont Street, la mythique rue de Downtown qui s’illumine chaque soir. La rue est couverte sur près de 450 m par une arcade illuminée par des millions d’ampoules (2.1 exactement) qui forment les dessins les plus étranges dans un spectacle inoubliable, entièrement commandé par ordinateur. Etant donné qu’on était en période d’Halloween, les nombreux spectacles sous l’arcade géante usent et abusent du thème. Par exemple un groupe joue les chansons cultes de « Rocky Horror Picture Show ». Une multitude de badauds sont grimés également pour la circonstance. On termine finalement la soirée au casino du Golden Nugget dans lequel je parvins à gagner presque 300 dollars à la roulette en moins d’une demi-heure.

Lundi 31 octobre
Notre dernière journée à Las Vegas est malheureusement déjà-là. Avant de rejoindre l’aéroport nous visitons un dernier hôtel délirant, la Stratosphere Tower. Cet hôtel abrite une tour qui est plus haute que la tour Eiffel avec ses 350 m ! C’est la plus haute tour d’observation des Etats-Unis avec un restaurant tournant à son sommet. De nuit c’est sans aucun doute la plus belle vue de toute la ville. Mais ce n’est pas tout, le sommet n’est pas une antenne TV, mais un pylône Big Shot pour littéralement s’envoyer en l’air et retomber en chute libre, à 70 km/h, bien attachés à des sièges. C’est carrément un parc d’attractions au sommet ! Il y a également Insanity the Ride et le Xscream, des attractions qui suspendent les passagers dans le vide. Pour les plus téméraires, on a aussi la possibilité de sauter dans le vide relié à un filin. Heureusement ce dernier freine la chute et dépose les gens délicatement au pied de la tour.

Stratosphere Tower
Vue depuis le sommet

Ensuite nous décollons de Las Vegas pour Los Angeles. Après une escale de 5 heures à Los Angeles, nous rejoignons Londres en avion, puis finalement Genève. Nous arrivons ainsi le mardi 1 novembre sur le plancher des vaches helvétique.