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partie centrale qui "pousse"

Chapitre 3

François Gabriel Bordon, né le 15 avril 1753

Seul héritier de la branche d’Antagnes, il est devenu célèbre par son statut militaire tout d'abord (il est lieutenant de milice), mais aussi par ses relations étroites avec l'occupant bernois. En effet, il est chargé de percevoir les impôts pour « Leurs Excellences de Berne ». François Gabriel construit en 1780 la « maison de la dîme » sur la base d’une ancienne maison et peint les armoiries de la famille au dessus la porte d'entrée.
Cette fin de siècle était marqué par de grands bouleversements. Politiques bien sûr avec la révolution française qui se préparait, ne laissant personne indifférent chez nous, mais aussi par une période de grand froid et humide dès les années 1770 et les habitants d’Antagnes peinent à payer la dîme.

François-Gabriel se marie le 18 mars 1774 à l’âge de 21 ans. L’heureuse élue a 19 ans se nomme Marie Judith Delarze. Une année plus tard, le 8 mars 1775, Jean Daniel voit le jour, mais il ne connaitra pas vraiment sa mère qui décède le 13 juin 1777 d’insuffisence cardiaque (hydropisie), elle a 22 ans.


Le 10 mars 1780, la toute neuve maison de la dîme accueille un nouveau mariage. François Gabriel épouse en seconde noce Marie Madeleine Manson, une jeune fille de 20 ans et le mariage devait se faire rapidement car une petite Jeanne Camille naît le 12 septembre de la même année.
Une deuxième fille voit le jour 2 ans plus tard, puis enfin un garçon ! On l’appellera François Gabriel et c’est par lui que la génération des Bordon se perpétuera. Viendront encore une fille et un garçon. Malheureusement les 5 accouchements en 13 ans auront raison de Marie Madeleine qui décède le 5 avril 1793 à l’âge de 33 ans. Son petit dernier n’a même pas un an.


Notre lieutenant de milice se marie à nouveau le 1er octobre 1797, il a 44 ans. Sa 3ème femme, Esther Catherine Pernet est originaire de Roche. Là aussi, il fallait faire vite car le 20 février 1798, Jean Louis vient au monde, mais sa vie sera courte car il décède à l'âge de 9 ans. Il a deux sœurs, Jeanne Camille qui décède à 28 ans et Marie Judith dont on ne sait encore rien.


Mais revenons à François Gabriel fils de François Gabriel. Né le 22 mai 1785, il épouse Marianne Parlier le 17 avril 1807. Là aussi il fallait faire vite car leur petit garçon naît le 9 mai et bien sûr il faut qu’on l’appelle François Gabriel ! Il aura deux sœurs, Julianne Judith et Jeanne Camille.

François Gabriel (le 3ème) né le 9 mai 1807, épouse Julie Jouvenat le 30 novembre 1832. Neuf mois plus tard ils auront un petit garçon qu’on appellera bien sûr François Gabriel comme son illustre arrière grand père. Encore 4 ans et ils auront Elise, mais elle ne vivra que 8 jours.

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Parallèlement, pendant toutes ces années, un oncle du  fameux "François Gabriel lieutenant de milice" a développé son domaine agricole à Palueyres. Marié avec Jeanne Marie Warpelin, il n'a eu qu'un seul fils appelé Jean David qui a épousé Jeanne Marguerite Raynaud. Ce dernier a eu un garçon qu'il s'est empressé d'appeler Jean David comme lui, espérant peut être être à l'origine d'une longue dynastie comme ses cousins d'Antagnes, mais l'histoire ne le voudra pas. En effet son deuxième enfant est une fille qui mourra à 10 ans de la rougeole et Jean Louis son petit troisième meure à 4 semaines.

Mais cette famille malgré sa grande richesse sera marquée par le malheur. Jean David "deuxième du nom" aura bien un garçon, Jean Louis Félix mais il mourra à 4 semaines. Une fille lui nait l'année d'après, elle s'appellera Sylvie, mais c'est l'heureux papa qui décédera d'un accident une année après. Sylvie sera placée dans une famille de Genève et grandira à Plainpalais. Le 15 juillet 1842 elle épouse a 21 ans Jean Marceau Fermaud de Genève avec l'accord de son tuteur et de deux personnes de sa famille à  Antagnes.

Sylvie, bien qu'héritière unique n'a plus de véritable liens avec Antagnes. Et pourtant, on dira au début du XIXème siècle que la plus riche famille de la commune, était celle des Bordon :« 365 tabliers tous fait sur la toile et tous différents s’entassaient dans les bahuts ; dans les caves et les greniers s’amoncelaient les fromages tandis qu’en de multiples seilles pourrissaient des quintaux de beurre fondu ».

Sylvie et son mari liquident en grande hâte chalets, terres et réserves alimentaires ; les enchères durent 8 jours !

Jean Marceau disciple de Calvin deviendra une personne bien connue à Genève. Fraîchement sorti de sa licence en théologie, il écrira 5 livres sur la foi et le protestantisme entre 1859 et 1869.

La maison de la dîme
Au dessus de la porte d'entrée
Arma Bordon